12-02-2015
Verbalisée à 68 km/h sur une section à 90 par un radar mobile
En réalité, l'erreur serait due au système de réglage du radar embarqué. «Tout est automatisé en ce qui concerne la géolocalisation du radar, explique le Major Vialelle, de l' escadron départemental de sécurité routière (EDSR) de Foix. Le gendarme doit simplement signaler les zones où il se trouve. Lorsqu'il sort de l'agglomération, il indique à la machine quelle est la limitation.
S'il y a erreur, elle vient soit du radar qui s'est mal localisé, soit du gendarme qui a oublié de dire où il était
Verbalisée à 68 km/h sur une section à 90 par un radar mobile
L'histoire de Corinne Lagrace semble a priori banale. Le 24 décembre dernier, alors qu'elle circule sur la RN20, au niveau d'Ussat-les-Bains en direction de Tarascon, cette habitante de Saint-Pierre-de-Rivière, est contrôlée à son insu par un ...
via : www.ladepeche.fr
L'histoire de Corinne Lagrace semble a priori banale. Le 24 décembre dernier, alors qu'elle circule sur la RN20, au niveau d' Ussat-les-Bains en direction de Tarascon, cette habitante de Saint-Pierre-de-Rivière, est contrôlée à son insu par un radar mobile. Quelques jours plus tard, elle reçoit un avis de contravention, la verbalisant pour avoir roulé à 68 km/h sur une route limitée à 50 km/h. Dans l'urgence, elle règle son amende de 90 ¤. Elle possède alors douze points sur son permis de conduire et se résout à en perdre un.
Mais quelque temps plus tard, elle a l'idée de vérifier sur Internet les coordonnées GPS mentionnées sur la contravention. «J'avais entendu parler de ce véhicule mobile et j'ai voulu voir où il s'était placé», raconte-t-elle.
Elle s'aperçoit alors que la portion de route sur laquelle elle conduisait à ce moment-là n'est pas limitée à 50 mais à 90 km/h.
«C'est du racket !», s'exclame Daniel Merlet, le président de la Fédération nationale d'entraide aux conducteurs (Fnec), à qui l'automobiliste à fait appel pour défendre sa cause.
«Il y a certainement d'autres personnes concernées mais les gens ne s'en rendent pas toujours compte. On fait confiance aux données GPS et on s'aperçoit finalement qu'elles sont erronées», ajoute-t-il. Daniel Merlet s'est rendu sur les lieux enregistrés par le radar, et il est formel : il s'agit de la plaine de Nallat, une portion bel et bien limitée à 90 km/h.
«Le cas n'est pas isolé et une affaire similaire a déjà eu lieu à Dreux en 2013», dénonce-t-il.
«Une erreur humaine»
En réalité, l'erreur serait due au système de réglage du radar embarqué. «Tout est automatisé en ce qui concerne la géolocalisation du radar, explique le Major Vialelle, de l'escadron départemental de sécurité routière (EDSR) de Foix. Le gendarme doit simplement signaler les zones où il se trouve. Lorsqu'il sort de l'agglomération, il indique à la machine quelle est la limitation. S'il y a erreur, elle vient soit du radar qui s'est mal localisé, soit du gendarme qui a oublié de dire où il était. En cas de doute, le bénéfice sera toujours en faveur de la personne». Le président de la Fnec dénonce de son côté une «erreur humaine» : «Les gendarmes auraient dû arrêter le radar, ils ne l'ont pas fait. Ce que l'on veut maintenant, c'est que cela n'arrive plus».
Après avoir insisté pour rencontrer une employée du cabinet de Nathalie Marthien, la préfète de l'Ariège, Daniel Merlet et Corinne Lagrace ont finalement eu gain de cause. La brigade s'est rendu compte de l'erreur mais celle-ci n'a pas été prise en compte par le Centre automatisé de constatation des infractions routières (Cacir). L'avis a donc été envoyé automatiquement à la conductrice, qui devrait récupérer son point et être remboursée.
Daniel Merlet conseille tout de même aux automobilistes de demander le cliché de l'infraction avant de régler leur amende. Et précise : «Une fois qu'on a payé, il n'y a plus de recours possible».
http://www.ladepeche.fr/article/2015/02/12/2048232-verbalisee-68-km-h-section-90-radar-mobile.html
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